- NEVERS
- NEVERSNEVERSOn identifie généralement Nevers avec la place forte gauloise appelée Noviodunum, dans laquelle César avait concentré, en \NEVERS 52, ses réserves et les otages livrés par les Gaulois. Les Éduens s’en emparèrent et massacrèrent la garnison. Cette forteresse se trouvait plus probablement sur le territoire de la cité d’Auxerre que sur celui des Éduens. La ville appartient au Ve siècle au royaume burgonde et, après l’effondrement de celui-ci, passe au royaume franc. Clovis favorise la création de l’évêché de Nevers, démembré de celui d’Autun et placé sous la juridiction métropolitaine de l’archevêque de Sens. La ville est attribuée en 534 à Théodebert, puis en 561 à Gontran. À partir de Charles le Simple, Nevers est le centre d’un comté. En 1194, le comte Pierre de Courtenay fait reconstruire une enceinte (la première datait vraisemblablement des invasions barbares), et accorde des libertés communales aux bourgeois. Ces franchises sont augmentées par la comtesse Mahaut et son mari Gui de Forez, en 1231. Elles sont confirmées à plusieurs reprises, au XIIIe et au XIVe siècle. En 1376, l’université d’Orléans est momentanément transférée à Nevers. Possession de la branche cadette de la maison de Bourgogne, le comté de Nevers est contrôlé par le parti anglo-bourguignon pendant la guerre de Cent Ans. Passé à la maison de Clèves, il est érigé en duché-pairie en 1538. Ce duché devient, en 1565, propriété des Gonzague de Mantoue. Pendant les guerres de Religion, la ville reste fidèle au roi et n’adhère pas à la Ligue. Le duché est vendu en 1659 au cardinal Mazarin, qui le laissera à son neveu Mancini. Le XVIIe siècle est celui de l’apogée de la faïence nivernaise: cette industrie, importée à Nevers par des Italiens vers la fin du XVIe siècle, resta florissante jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Encyclopédie Universelle. 2012.